Dites OUI à la Slow Fashion !

« Slow Fashion »… vous entendez ce terme ici et là mais le concept demeure toujours un mystère ? Pas de panique, nous vous embarquons pour le décryptage d’un phénomène qui pourrait bien être une révolution.

La « Slow Fashion » s’oppose par définition à la « Fast Fashion ».

FASTFASHION

> Une production et une consommation excessives

Il fût un temps où les marques de mode calquaient leurs calendriers sur le rythme naturel des saisons en sortant deux collections par an, une automne-hiver et une printemps-été. Aujourd’hui des enseignes telles que Zara ou H&M sortent des nouveautés toutes les 2 semaines et Chanel en est à 10 collections par an ! Les boutiques sont ouvertes 7 jours sur 7 à Londres et jour et nuit à Dubaï. Un rythme infernal et une course frénétique contre le temps qui pousse à produire toujours plus, toujours plus vite mais également à consommer à outrance de manière quasi compulsive, attirés par des vêtements dont le prix est parfois inférieur à celui d’un sandwich ! Découvrez en images quelques chiffres clés dans cet article complémentaire.

> Un système régressif

Cet ultra low cost engendre évidemment des conditions de production et de travail dévastatrices autant pour les droits de l’homme que pour l’environnement. Les enjeux, tels que réduire les temps et les coûts de production pour atteindre un prix de vente toujours plus bas amènent automatiquement à une sorte d’esclavagisme où l’humain n’est plus pris en compte mais assimilé à une machine dont seule la rentabilité compte. Il en est de même pour l’environnement, puisque tous les efforts pour produire en utilisant moins de ressources naturelles sont anéantis par une surproduction de masse sans aucun respect de l’environnement ni des animaux.

> Une mode jetable

Le produit lui-même n’est plus considéré puisque la quantité prime automatiquement sur la qualité.
On se retrouve donc très fréquemment avec des pulls qui boulochent, des t-shirt qui déteignent, des jeans dont le zip craque sans qu’on ait pourtant pris 3 kg, et quand un de ces articles qu’on avait immédiatement adopté rend l’âme et qu’on voudrait aller le racheter, il n’est déjà plus disponible ! On achète sans envie, pour combler un vide et nos placards frisent l’implosion ! On ne porte évidemment pas un tiers des vêtements qu’ils contiennent et on en oublie même l’existence de certains.

> Une uniformisation du style

Immergés dans une société de matraquage publicitaire où règne le diktat des tendances, nombreux sont les consommateurs qui achètent pour suivre la mode à la lettre, devenant à la fois les pantins d’une société capitaliste et se clonant les uns les autres sans vraiment affirmer leur identité propre. En bref, un système qui épuise tout le monde et risque de mener au burn out général. C’est donc là qu’arrive la « Slow Fashion », qui nous incite à « slow down », c’est-à-dire ralentir le rythme pour prendre le contrepied de ce qui est devenu une normalité et proposer des alternatives plus respectueuses à tous niveaux. Elle invite à repenser tout un système de valeurs et de fonctionnement pour reconstruire une autre vision de la mode. La « Slow Fashion » renverse la relation de pouvoir entre les marques et les consommateurs. 

sfashion

> Une production et une consommation à petite échelle

On observe un désir de retour à l’essentiel et donc à une production à petite/moyenne échelle et à une consommation réfléchie et maîtrisée. On ré-apprivoise sa manière de consommer pour favoriser des achats pertinents et une mode durable. En 2014, une étude d’Opinion Way dévoile que 86 % des Français aiment prendre leur temps avant d’acheter et considèrent que cela amplifie leur plaisir. 82 % associent luxe et temps à la réalisation d’un produit. On attend son produit avec impatience. On privilégie donc les petits créateurs locaux et les séries limitées afin de se démarquer. On consomme moins mais mieux.

> Une relation de confiance

On cherche à tisser une relation de confiance entre marque et consommateur avec une transparence totale et une traçabilité du produit. Le consommateur est rassuré par de nombreux labels Bios, Vegan, Made in France, etc. qui lui garantissent une certaine éthique sur les conditions de travail et de production ainsi que sur la qualité du produit. Il cherche à s’éduquer et à comprendre d’où vient son produit, les étapes de fabrication et se sensibilise aux matières qui le composent. Des marques comme Ekyog, komodo, People Tree proposent des vêtements en matières exclusivement bio, comme le coton organique, les fibres de bambou, Tencel et utilisent des procédés de teinture et de traitements du vêtement non toxiques. De nombreux magasins comme Dressing Responsable Altermundi ou Merci sélectionnent des produits issus du commerce équitable et des e-shop engagés sont également présents on line, comme l’Echoppe française.

> Une mode durable et engagée

Acheter c’est voter, ou presque ! Les consommateurs retrouvent leur sens critique et prennent conscience que leur comportement peut avoir un impact sociologique et économique. »We are what we wear ». Ils s’engagent, et ils aiment le fait d’adhérer à une communauté. Un sentiment d’appartenance, de partage et de solidarité très forts qu’on constate par l’explosion des forums et blogs spécialisés et surtout la mise en place d’un grand mouvement La Fashion Revolution.

> Un moyen d’expression

La « Slow Fashion » s’érige contre l’uniformisation, le consommateur reprend conscience de son corps, il affirme sa personnalité à travers ses vêtements et cherche avant tout des pièces bien coupées, qui le mettent en valeur car, comme disait Coco Chanel, « La mode se démode, le style jamais ». Certaines marques refusent la pression de la « Fast Fashion », reprennent le temps de chercher l’inspiration, de créer des vêtements de qualité et se concentrent sur des intemporels qui sauront durer dans le temps et qu’on ne jettera pas aux oubliettes la saison suivante. On privilégie donc la qualité à la quantité, le style aux tendances.

> Un retour au savoir-faire traditionnel

Le consommateur recherche désormais des vêtements qui ont de la valeur, une vraie histoire. On milite pour la transmission du savoir-faire traditionnel et des techniques dans les règles de l’art. On prône un retour au travail soigné, méticuleux, une envie de redonner à la mode ses lettres de noblesse. On cherche à consommer local et à mettre en lumière la créativité et la force des nos créateurs. On s’éduque pour une consommation éveillée et on prend conscience qu’un vêtement de qualité qui dure a un coût. Celui-ci garantit aussi une fabrication de qualité avec des employés mieux rémunérés et considérés, donc plus impliqués et motivés, un retour au « métier passion » et à l’épanouissement.

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> On se reconnecte !

En anglais, la « clothing re-connection » ou l’art d’aimer son vêtement. On apprend à en prendre soin, en le préservant, mais aussi en préservant l’environnement et en lavant à 30° plutôt qu’à 40°, à ne lancer une machine que lorsqu’elle est pleine. Et, surtout, on chérit son vêtement pour qu’il dure et redevienne un héritage qu’on pourra transmettre à nos enfants. Je me souviens d’une paire de bottes qu’avait ma maman depuis plus de 20 ans et que je regardais comme une œuvre d’art !

> On répare !

La marque Pantagonia clame haut et fort « if it’s broken, fix it ! » et met à disposition de ses clientes des repair & care guides qui sont des tutoriels destinés à vous apprendre comment rapiécer et prendre soin de vos vêtements. On essaie de customiser, de remettre son vêtement au goût du jour parce qu’en plus d’être écolo c’est rigolo et ça nous pousse à développer notre créativité ! Donc on use et on abuse des tutos DIY (do it yourself) qui fleurissent sur Pinterest.

> On troque, on revend !

Vous aussi soyez acteurs de l’économie collaborative et de la culture du bon plan ! Cette petite robe fleurie, vous l’avez trop vue ? Échangez-là et offrez-lui une seconde vie dans le placard de quelqu’un qui sera ravi de l’accueillir comme sa nouvelle trouvaille sur des sites comme Pret à changer. C’est également un super moyen pour rencontrer des gens et partager des moments conviviaux. Violette Sauvage organise d’immenses vide-dressings qui sont même devenus le repaire incontournable des fashionistas. Si vous êtes plus à l’aise derrière votre écran, il existe également de nombreux sites de revente de vêtements d’occasion comme Le bon coin, VintedVide Dressing ou Vestiaire Collective. Vous pouvez également donner vos vêtements à des associations comme Emmaus internet via Tout donner et ainsi aérer vos placards tout en rendant service.

> On loue !

Parce que certaines pièces sont achetées pour une occasion ou sur un coup de tête et ne seront portées qu’une fois, on mise sur les sites de location qui permettent également d’avoir accès à des vêtements de luxe à la journée, donc à prix abordables. Parfait pour se sentir princesse de temps en temps sans dépenser des sommes indécentes ! Si vous habitez en Belgique foncez chez Coucoushop, vous y trouverez des merveilles, serez conseillées et vous pourrez même y louer nos headbands (ou les acheter) !

> On chine !

Il est révolu le temps où les magasins vintage étaient réservés aux plus démunis, et ils sont même devenus assez branchés. Alors oui, on chine, car ça permet de consommer de manière éthique puisqu’on achète ce qui est déjà produit en évitant le gaspillage. On acquiert aussi et surtout un vêtement qui là encore a du sens, une histoire et permet de se démarquer en arborant des pièces uniques. En résumé, on achète moins de neuf mais plus quali donc un peu plus cher et pour le reste, on traque la bonne affaire dans les friperies comme Hippy Market, Kilo Shop , Episode Vintage, Tilt Vintage car oui « les fripes, c’est chic ».

Vous l’aurez compris, chez Laure Derrey nous avons la conviction que ce mouvement est une excellente solution pour un monde meilleur et nous avons donc pour ambition d’y contribuer au maximum !

engagements

> Des collections intemporelles Made in France

– Des modèles élégants disponibles tout au long de l’année, ponctués de manière régulière par de nouvelles pièces.
– Une production à petite échelle, voire pour certains imprimés des séries très limitées.

> Des headbands issus des chutes de tissus

Nos headbands sont en grande partie issus des chutes de nos collections de vêtements ou de déstockage d’étoffes de créateurs. Elastiqués ils s’adaptent à toutes les têtes et à vos différentes envies capillaires, vous pourrez ainsi les garder « à vie ».
– Une fiche 6 coiffures ainsi qu’un tuto vidéo sont disponibles en bas de notre page « Headbands », de quoi s’inspirer et varier les plaisirs !

 

> Une transparence 

– Des tissus de qualité dont certains cotons bios labellisés Eyko-Tex.
– Une volonté de s’engager de plus en plus dans cette voie pour une mode éthique et responsable.

> Une marque qui prône la qualité

– Une véritable expertise en tant que créatrice et conseillère en image à votre service.
– Le souci du détail et un soin particulier apporté à chaque étape.

 > Des vêtements qui vous ressemblent

– Des prestations de conseil en image pour comprendre ce qui vous met en valeur, apprendre à customiser votre garde robe, à créer différents looks autour d’une collection « capsule » minimaliste  et à acheter moins, mais mieux.
– La possibilité de créer ensemble des pièces personnalisées pour vous démarquer.

> Une marque confidentielle dont vous êtes actrice

– Une expérience unique à vivre, celle de découvrir mon univers à l’atelier et de créer ensemble..
– Une proximité avec vous, puisque l’histoire de la marque c’est aussi à travers vous qu’elle s’écrit. Nous recueillons ainsi vos précieux avis dans notre livre d’or.
– Un blog et des « interviews lookées » qui vous donnent la parole.

Alors, si vous aussi vous avez envie de clamer haut et fort « slow down baby! », si vous souhaitez faire bouger les choses et rejoindre ce mouvement, partagez cet article au maximum !

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